panneau écaillé à la croisée d'une route. direction nulle part. Les roues crissent sous lales pavés mal entretenus qui mènent à Gettysburg. Cette route est l'unique échappatoire pour sortir de la souricière. Mais, par voie de fait, c'est aussi l'unique entrée. On y voit donc galoper une population hagarde, qui, vacillante, barbote dans un jus cauchemardesque. A quoi bon partir ? Les routes ne sont pas sûres. A quoi bon entrer ? La ville n'est pas sûre. Je considérerais néanmoins que le bar de la ville est un argument de poids.
Il paraît que rodent par ici des gens forts peu polis aux longues quenottes. Inutile de croire à de tels ragots pour profiter des cafards de Gettysburg...

pennsylvanie, gettysburg. C'est en enjambant pour la première fois la petite fosse de Gettysburg que tu rentres dans la ville. Assailli aussitôt par un doute. Les échoppes sont remplies de mort-au-rat, les bicoques sinistres s'élèvent, couronnée par un chapeau pointu. Sans pour autant distinguer pour l'instant le turlututu de cette affaire. Des rumeurs, des ragots, des commérages colportés de bon train par quelque dentier sifflant ont de quoi ébourriffer nos petites oreilles, mais, fort heureusement, les saints corbeaux veillent sur Gettysburg. Une fois la chose admise ... Que peut-il arriver ?

les environs. Dans un vertige vomitif, voici qu'on s'éloigne de la ville. Et, fort soudainement, un bulbe explose sous tes pas, quelques lianes chatouillent tes bottines de cuir. Jungle hostile ou plus véridiquement grand chaos de pourriture. Il semble néanmoins judicieux de souligner que ces alentours sont remplis de chausses-trappes divers et variés, nécessaire recours pour toutes ces bestioles qui se nourissent du commerce de la mort. Qu'elles soient goules, traqueur ou plus évidemment vampire.
Courrir après un corbeau pour lui arracher l'une ou l'autre plume est sans doute moins nuisible.