BEES ANS FLIES
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 maleaume e. grayl

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AuteurMessage
    — cruche débraillée.
Carmelita Baudelaire

Carmelita Baudelaire

ensemble des murmures : 3
en eau trouble depuis le : 12/06/2010
— CREDITS : Sway

freaky trip.
— AGE: Trente deux ans
— L'IDÉE :
— RELATIONS: maleaume e. grayl _
MessageSujet: maleaume e. grayl   maleaume e. grayl EmptyVen 18 Juin - 20:33

maleaume e. grayl 155060Louis_Garrel__by_ceresthemot
LOUIS GARREL

Maleaume Enguerrand Grayl
groupe. origine.

« Qu'est ce que c'est ? Qu'est ce qu'il y a ? Qu'est ce que vous voulez ? D'où sortent-ils ? Couché misérable ! »


PREMIERE INJECTION : POIVRE ET SUCRE
Histoire du quotidien

« Sale petit tas d'immondice. Mioche dégueulasse à en gerber. On ne sait trop quel malaise nous prend la gorge quand on aperçoit sa frimousse de dégénéré. Qui, fondamentalement, n'a rien de bien extraordinaire. Le marmot boutonneux fixe son regard sur l'horizon, et, gluant de connerie, parle tout seul. Dodelinnant par la même occasion de la tête.
Maleaume Grayl, jeune dégingandé alcoolique et débauché, met un pied devant l’autre. Et en éprouve toute la difficulté passible d’une juste correction. Il faut un peu plus de feu dans toutes ces choses si lamentables. Un peu plus d’ivresse morne et glauque. Un peu d’entrain. Du rouge à lèvre dégouline et suinte le long de sa joue. Tout pompette, le garçon passe sa main pour effacer les traces de graisse et de poudres bon marché. Qui s’étalent et barbouillent sa petite patte blanche. Un haut-le-cœur anime son petit estomac saturé d’alcool, et ses boyaux se tordent en tous sens, gélatineux à souhait, émettant de petits grognements dans leur mastication langoureuse et pesante. Les intestins de Grayl travaillent à plein régime. Ca s’agite et tressaute. Le petit pantin délirant racle les murs de brique et toussote dans son manteau déchiré. Moribond crapuleux vérolé, ou peut-être autre chose. Vision spectrale d’un autre monde qui aurait de quoi terrifié la bigote du coin. Ses petits cernés scrutent et épient la rue, assez incertains quant au mouvement chaloupé des murs, qui voguent sur un mur de bitume, tout autour de lui. L’étouffent dans une collerette de brume. Un lacet glisse le long de son cou maigre d’humain pauvrement nourri à coup de feuilles de salade. Il se retourne, et dérape dans une flaque de gadoue. Hihihi. Ses articulations couinent, et monsieur gesticule avec grandiloquence, tentant de ne pas déraper depuis son petit îlot rocailleux qui le retient de s’éloigner trop de la réalité.
Pourtant, une bestiole infâme ronge cet arrimage trop faiblard, et achève de propulser le maigrichon bonhomme dans l’antre des cauchemars assidus. Une main calleuse s’empare de ses petits bras mous, et tente de tirer dessus. Mais le pantin résiste, il s’empare de ses ficelles, appuie sur le joystick. Et paf ! Il ne sait où se trouve la réalité. Ici, et là, sont-ce ces trippes qui le font vomir sur un adversaire peut-être imaginaire. Matisse tend une main vers un lampadaire tordu, torturé. On croirait une bête perchée sur un tas de merde fumante. La lumière pisseuse inonde ses cheveux bruns, et dégueule, aveuglante de cochonneries en tout genre, sur ses grands yeux bleus. L’enfant n’en peut plus. Tout explose, dans sa cervelle, tiraillée par des interrogations si calamiteuses. Il se retrouve saucissonné, tandis qu’on cherche vaguement à l’étrangler. Qu’importe qu’il ne respire plus ? Ses poumons n’ont pas besoin d’oxygène, le petit zombie tintinnabulant en a plus que conscience. Puis Grayl tombe. Ses gambettes se dérobent sous le joug d’une impérieuse force autoritaire. Il courbe l’échine, satisfait de son sort, et son nez mutin vient rencontrer sa mère naturelle. La boue. Miam.
« La pipe au papa du pape Pie pue. » Quel est ce chaos, désordre cosmique qui l’irradie dangereusement et menace de lui envoyer à tout moment des bibelots en plein cœur ? Une main passe sur son visage d’albâtre. L’angelot déchu, en sa triste cage, s’attend à un peu plus de délicatesse de la part de son créateur. Mais que neni ! Il lui semble que cette caresse – tendre ? est un coup de poing, qu’une sorcière stygienne s’amuse à arracher sa petite peau fine de ses ongles écailleux. Il sent ses mandibules répugnants galoper sur son corps révulsé et pourtant immobilisé. Ses yeux, collés, refusent de s’ouvrir et d’enfin lui permettre une lutte à égal. Il veut lui arracher la tête, lui arracher les ailes, et se repaître de son cœur. Il n’a pas souvenir des dernières secondes, minutes ou même heures, dans cet espace confiné voisin de l’immobilité totale et impassible. Espace temps infini, supplicié condamné à être crucifié pour l’éternité. Ce contact lui est insupportable. C’est alors dans un rugissement barbare et violent que Grayl se catapulte hors de sa prison, se jette sur les barreaux de sa cage. Las, Dieu ou diable, qu’importe, il n’a pas fini de jouer avec son pantin préféré. Il tire sur les ficelles, tandis qu’une suprême marionnettiste contemple l’insecte vautré dans son effroi. Aussitôt, l’aveugle se décide à arracher ces fils qui pendouillent à ses bras. Aiguilles empoisonnées qui se retirent de sa chair. Il les sent s’enfuir, mais la douleur est toujours là. Pire que jamais. C’est maintenant la main de Dieu qui s’abat sur son crâne, peu indulgente, peu clémente, et tente de le rabattre sur son lit. Qu’il se calme, le garnement, ou finisse foudroyé ! Un hurlent strident égorge l’enfant terrorisé. Il ne veut pas aller au lit. Pas si tôt ! Pas si vite ! Pas avant la fin de l’histoire ! Il ne faut pas que les choses se terminent de la sorte. Indépendamment même d’une quelconque princesse effarouchée et raide dingue. Un coussin accueille son cou fatigué. Puant la lavande à plein nez. Une odeur exquisément mesquine, camouflant une atroce odeur aseptisée de boucherie officieuse. La panique erre dans son crâne. Irrite ses tissus et pique son cerveau qui réagit par de grands moulinets anxieux. « A bientôt, ma chère, revenez moi vite ! ». Bientôt, il le sait, il ne pourra plus bouger. Bientôt, l’enfant sait qu’on l’enfermera, et, qu’une fois de plus, il sera suspendu dans le vide, par un fil rouge.
Pleurnichement, au loin. Il n’en connaît pas l’origine. Les sanglots se perdent dans son ivresse hémorragique. Serpent monstrueux sanglé sur un lit d’hôpital, gris de folie, le nez cassé, et s’étouffant dans son venin. »

SECONDE INJECTION : POIVRE ET PROTEINES
Histoire d'une chronique
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maleaume e. grayl

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