BEES ANS FLIES
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 CARMELITA BAUDELAIRE

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AuteurMessage
ADMIN — PETITE TÊTE DE BROCHET.
Jean-Baptiste Cabot

Jean-Baptiste Cabot

ensemble des murmures : 88
en eau trouble depuis le : 04/05/2010
— CREDITS : Rokku

freaky trip.
— AGE: 23 ans
— L'IDÉE : goule.
— RELATIONS: CARMELITA BAUDELAIRE  _
MessageSujet: CARMELITA BAUDELAIRE    CARMELITA BAUDELAIRE  EmptyJeu 13 Mai - 12:38

CARMELITA BAUDELAIRE  281tox2
© CREEPY BEE
MELANIE THIERRY

Carmelita Baudelaire
Vingt-trois petites années, siphonnée à fière allure. Pas de quoi être jaloux.
Prudent polichinelle, vivace petit goule talonnant son bienheureux maître vorace.

« I'VE GOT THE TUNE »

Spoiler:

NOT SO GREDDY

Le poussin ébouriffe son duvet fangeux, réaligne ses pattes tordues, réajuste son corps misérable et croulant. Et, satisfait de cette mise à jour, il se vautre une fois de plus sur le goudron chaud. Qu'importe, Griet, vilain petit canard plumeux, pose ses mains nerveuses sur l'asphalte et avance. Tantôt à quatre pattes, tantôt rampant. Qu'importe ? Oui, qu'importe ? Personne n'ira la récupérer dans la nuit. Tous ces gens bien pensants dorment déjà, engoncés dans leur lit défait, crevant de chaud. Leur fenêtre est ouvert, et un cafard ou deux s'infiltre par le balcon, ravi d'avoir un peu de boustifaille à se mettre sous les mandibules. Triste histoire d'asticots.
La créature effarouchée finit par se redresser, asticotée dans son cas par sa conscience. Quelque peu fêlée, certes, mais digne d'un bipède. Il faudrait déjà qu'elle y voie un peu plus clair. Que le ruelle n'aie pas ce mouvement constamment chaloupée. Ce pourquoi la brindille titube jusqu'au prochain réverbère. Voulant l'étreinte à pleins bras, elle se cogne le front contre l'aluminium de son enveloppe. Mais ne bronche pas. Qui sait ... Lui aussi a le droit d'être quelque peu timide. Le bras de Griet glisse, et la fille libère sa main gauche, qui s'en va fouiner droit dans sa besace effilochée. Face lunaire en ressors un objet jaune, en aucun cas contondant, dans lequel elle mord à pleine dent. La réponse ne se laisse pas attendre. La pulpe du citron gicle sur son menton, mêlée à de la bave. Gicle sur son museau. Gicle sur ses petites joues pâles. Le mascara dégouline, suinte le long de ses yeux, et se traîne péniblement le long de ses pommettes, graisse fondante et onctueuse. La décharge acide lui fait lever la tête, hérisse son échine. Et c'est finalement ravie que la donzelle crachote deux ou trois pépins sur le goudron.

Le réveil est lent, mais il arrive, ouvre un passage à la lumière dans un laborieux bruit de fouissement. Réjouissant extase. Griet tourne autour de cette borne repère. Jusqu'à ce que l'horizon se crève de deux silhouettes déglinguée. L'une, trapue, l'autre, maigrichonne. Elle sent le nabot marcher à un rythme plus saccadé que la brute, impatient petit nain vicellard. Dans un regard oblique, Griet mord dans le citron, et, la bouche pleine, à tout juste le temps de penser "Putain de crevures.". Puis elle galope à l'encontre de ces passants anodins. Monstrueux ou juste bigrement amochés.
Elle s'approche d'eux. Mais pas seulement.

La mélancolique blondinette étend les bras vers ces petits vers de terre. Armés d'une pelle toutefois. C'est qu'ils sont rudement dangereux. Fossoyeur, ou simple méchant venu ressusciter un vampire. Ce qui n'est pas sans rappeler à la goule baveuse quelques lointains souvenirs écumeux. Et cependant, de contracter les muscles de sa mâchoire, et de repousser un instinct compulsif, pour mieux mastiquer son citron. Ahaaa. Affreuse poursuite de monstres dotés de déambulateurs. Film grotesque sorti tout droit d'une production manquant de crédits. Effets spéciaux ratés. Acteurs ratés. Juste un peu d'effroi qui dégouline par leurs pores, et dépose son mucus vénéneux sur leurs chairs putrides. Agaga. Les mots deviennent des sons, s'écorchent langoureusement sur la gorge de la protagoniste, qui ne voit jamais à vrai dire que cette pelle. Ennemi ultime à éradiquer ; les autres, ce sera de la tarte. Ses petits pieds valsent, trébuchent, n'assurent plus qu'un maintient très fragile, mais bizarrement, l'aléchante bestiole adore ça. Son travail, elle n'oserait pas le clamer, est un travail d'orfèvre. Artistique chirurgie qui consiste et dépouiller un corps chaud et piriforme. Tituber sans pour autant tomber. Ramener la première viande fraîche. Traîner sa carcasse ratatinée jusqu'à son maître, et l'observer en gémissant, sale cabot cherchant les restes du repas dans les abats. Encore bon à jeter. Sale petit sadique pervers.
Pourtant l'étalage du boucher ne manque pas de variété. Las, les mouches s'accumulent si vite autour du sang que bientôt il faut que la petite goule déçue rechigne et se prive de repas. Sang corrompu ou pain sec, l'un et l'autre ne croustillent pas sous la dent. Au moins garder un peu de dignité ?
Finalement, qu'advient-il du jouvenceau à la pelle et de la téméraire princesse ? Une histoire charmante, qui continue dans les viscères et se clôt par une curée fabuleuse. un gamin bat des main, applaudit ce spectacle, et s'en amuse. Il s'en faut de peu pour que Boucle d'Or ne ramène pas son gibier entre ses dents, à quatre pattes à son maître. Un peu de décence. Cela aussi, elle l'a oublié. Elle galope, clown répudié, malheureuse sangsue, agite sa frimousse en geignant amèrement. Quel vilain maître. Elle le menace. Roublarde pintade, elle lutte contre la soumission, mâchouille son collier de fer, et se fait les dents dessus. En vain, fort naturellement. Alors, égrillarde, elle finit de laisser traîner la nourriture dans la boue, espérant ainsi par cette étrange alchimie, dégoûter son précieux maître exigent. Sale créature puante malgré tout indétrônable. Suffit, dit-il. Et son courroux s'abat sur sa goule, servante, servile, esclave. Il ne suffit que d'un mot, froid, cassant. Et la méprisable carpette s'en re-va chercher une frillandise, amuse-gueule ou goûter, pour satisfaire son maître, et réparer son erreur. Couinant pour ne pas l'irriter d'avantage. Elle n'y peut rien, finalement, ce doit être écrit sur le grand rouleau ? C'est une obsession. Intoxiquée à un certain Fletcher, il faut qu'elle lui ramène tout et plus encore pour calmer son cervelle. Quoiqu'elle fasse, elle revient toujours se prosterner, cabrioler comme un animal de compagnie pour recevoir une récompense. Un peu. Un tout petit peu. Elle ne peut être exigeante. Le laquais obéit, le maître commande. La révolution ? Ah ah ah ! Quelle idéal révolu, pour ainsi dire. Non, vraiment, de nos jours les maîtres sont bien plus convainquant. Un chien est un chien, il faut savoir garder le sens des priorités.
Et, quand bien même invectiver Fletcher-face de rat lui arrache les trippes, la fille ne se fait pas prier. Quand bien même après chaque affront, elle repart ventre à terre quérir le graal, elle n'hésite pas à commetre les pires friponneries. On croirait presque à un certain masochisme ; erreur, c'est de la pure folie. Parfaite. Tourbillonante. La douleur n'est jamais qu'une conséquence ... exquise. Mais un jour ! Un jour ! Elle lui tordra le coup, ce sale marmot égoïste d'amour, ce n'est qu'une affaire de temps. De planification d'une énième récidive, qui, à son tour, lui vaudra une intolérable famine. Et encore, démente, elle ré-essaiera.
Demain, le cerf s'émancipera de ses fers.
Demain, tout est fini.
Demain.
En attendant, la belette récure l'auge de son seigneur en grognant.

DESSINE MOI UNE BANANE.
« La banane. Pourquoi ça ? Bêh. La journée, j'mange de la banane. Et j'épluche des patates avec un épluche-patate. Bah ouais, d'abord, l'épluche-patate, c'est un instrument à considérer avec respect. Fufufu~ -Quoi l'épluche-patate ? Et le meilleur dans tout ça ? L'épluche patate il est imbattable. Mas c'est normal, il a battu Jesus au ping-pong. Heuuuuuu. Ici, c'est simple, qu'ils disaient, ça nous emèneuh n'importe où.
C'est l'histoire du petit lutin rouge, qui s'est réveillé de bon matin pour manger des fraiseuhs rougeuhs. Mais ... Voilà, en fait, le narrateur s'est fait décapité. Par moi. C'est bien normal. Ici, c'est moi qui dégomme tout. Et puis, hein d'abord. On est là pour parler de moi. Ca tombe bien, y'a rien à dire. Finalement, je vais peut-être devoir recoller les morceaux ;__; Hinhinhin. Je suis Fifi, et il paraît que je suis une cruche à l'état de nature. Heureusement, grâce à Rousseau, bah, maintenant, je suis une caraface de verre. Ultime étape de l'évolution naturelle. Braïf. Ca nous aide pas tout ça. Mais c'est suffisant. Et pi qui ira lire un truc pareil. Et après ça devient tellement petit, et pi zuutt. Le premier qui dit que c'est la faute de l'absinthe, hein ! qu'y s'méfie ! J'ai pas bu d'abord. - Ahhhh, est saytayquoi ce truuuc.. Oula, le trip solo. Ben, maintenant, je crois que je me balance au bout de deux cordes ... de balançoire, certainement. - Pour faire kwaaa ? »
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CARMELITA BAUDELAIRE

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